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Sabtu, 08 Februari 2020

Un homme: (*)

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française

Un homme: (*) Details

Août 1968, un jeune déserteur antifasciste, Alekos Panagoulis, tente de faire sauter la Lincoln noire du chef de la Junte militaire au pouvoir, Georges Papadopoulos ; l'attentat, mal préparé, échoue. Arrêté, condamné à mort, mais laissé vivant au prix de plusieurs simulacres d'exécution, évadé puis repris, Panagoulis passera en tout cinq années en prison. Torturé pendant sa détention, il résiste en écrivant des poèmes. Grâcié à son corps défendant et libéré en 73, il menace de dynamiter l'Acropole, renonce puis s'exile en Italie. En mai 76, à 38 ans, il trouve la mort dans un très mystérieux accident de voiture... La journaliste italienne Oriana Fallaci a rencontré Panagoulis à Athènes, à sa sortie de prison, pour l'interviewer. C'est le début d'une passion qui va durer trois ans, jusqu'à la mort du héros. Du personnage, du destin fascinants du poète terroriste Panagoulis, de leur vie, de leurs discussions communes, elle tire un portrait envoûtant, une déchirante lettre posthume.

Reviews

l s??agit en fait d??un récit auquel la grande Oriana Fallaci a volontairement donné la forme d??un roman, ne négligeant aucun des effets qui s??offraient à elle dès lors qu??elle avait fait ce choix. Suspense, style haletant, on se croirait parfois dans un polar, et c??est pourtant de tout autre chose qu??il s??agit. L??homme en question, c??est Alekos Panagoulis, révolutionnaire atypique parfois touchant, parfois insupportable, qui fut durant trois ans le compagnon d??Oriana.Panagoulis, qui pensait naïvement pouvoir faire tomber le régime des colonels en ne comptant que sur lui-même, sans l??appui d??aucune organisation, a subi les pires tortures avant d??être gracié contre sa volonté. C??est lorsqu??il sortait de ce cauchemar qu??il a fait la connaissance d??Oriana Fallaci, toujours prompte à soutenir les valeurs de la liberté. Et c??est à partir de ce moment que les choses prennent un tour plus complexe. Autant les pages consacrées aux souffrances endurées par Panagoulis sont prenantes, autant on a du mal à comprendre comment deux adultes de nature et de culture aussi opposés ont pu vivre une relation sentimentale approfondie. Leur union, c??est un peu l??union de la carpe et du lapin. Alekos était particulièrement instable et faisait preuve, parfois, d??un machisme insupportable. Durant ces années, Oriana en a subi des vertes et pas mûres, et il faut attendre la page 500 pour qu??elle en parle librement et s??interroge sur le sens de leur relation, ce qui est d'ailleurs sans conséquence sur la suite de son comportement. Admirable exemple d??abnégation qui fait d??elle la véritable héroïne du livre.Si j??ai regretté que l??auteur (désolé, mais elle-même refusait la féminisation du mot) insiste trop sur les arcanes secrètes de la vie politique en Grèce à cette époque, ce qui n??a d??intérêt que pour les Grecs eux-mêmes et les historiens, j??avoue avoir été emporté par le style tourbillonnant qui est le sien et fait de ce livre, quelques réserves de détail que l??on puisse faire, un grand livre.

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